L'INDONESIE : D’îles en îles
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Sculpture sur l’île de Bali. |
L’Indonésie, depuis
que je suis en Asie et que je croise des backpackers (des voyageurs
avec un sac à dos), tous me parlent de ces milliers d’îlots avec
une population accueillante, du soleil, des plages et une mer
paradisiaque pour les baignades. Ce pays est immense, avec 17000 îles
et 250 millions d'habitants. C'est aussi le plus grand pays musulman
au monde et j'y suis resté durant la période du ramadan. Tout le
monde m'a dit de prendre mon temps ici et de profiter. Je devais
rester deux mois...
J'ai tellement pris mon
temps qu'au bout d'un seul mois j'en avais plus qu'assez. Je n'arrive
pas à savoir exactement pourquoi mais dès le début j'ai eu du mal
à m'adapter ici et j'avais l'impression de passer à coté des
choses. Et impossible de rétablir la situation malgré le changement
d’île et de culture à Bali. Je savais que je n'avais pas trop le
pied marin mais de là à ne pas apprécier la vie insulaire... J'ai
passé les 10 premiers jours à courir entre les bus, les ferrys et
les trains sans réussir à me reposer. J'avais certainement sous
estimé les distances à parcourir. Les habitants sont très gentils
et très serviables mais j'ai souvent eu l'impression d’être pris
pour un pigeon et de n’être qu'un porte-feuille sur patte. Il faut
dire que le mois de juillet est le mois de la haute saison
touristique donc les prix peuvent parfois doubler.
Pourtant il y a bien des
choses à découvrir ici et je n'ai fait qu'un petit bout de chemin !
J'ai commencé mon périple sur l’île de Java où se trouve la
capitale Jakarta pendant environ 10 jours. Puis je suis allé sur
l’île paradisiaque de Bali et enfin un peu plus à l'ouest vers
l’île de Lombok pour finir.
Je repars un peu déçu
de ce pays mais après de belles rencontres : Rodrigo et Pablo
les 2 frangins mexicains qui criaient à l'erreur d'arbitrage pour le
match Mexique-Pays Bas ; Femke la grande hollandaise très BOBO
(bourgeois-bohème à la parisienne) ; Claudia l'allemande
d'origine namibienne qui faisait son premier voyage en Asie... Avec
eux j'ai sillonné les routes indonésiennes en espérant éviter
tout accident avec la circulation dense et chaotique, j'ai fait des
treks sur les volcans, j'ai profité des plages de sable blanc ou
gris, j'ai fais des bulles à la poursuites des poissons tropicaux
dans les récifs de corail, j'ai mangé du mi-goren ou encore du
bacso dans les marchés... Bref j'ai passé du bon temps malgré
tout.
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Volcan actif de l’île de Java. |
L’île de Java :
Nuits courtes, transports et coupe du monde avec les mexicains Pablo
et Rodrigo.
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Rodrigo et Pablo en admiration devant le temple de Borobudur. No Era penal les gars ! |
On a beau être à
l'autre bout du monde et peu se préoccuper de l'actualité, un des
sujets préféré des backpackers en ces mois de juin-juillet,
c'était la coupe du monde de football au Brésil. Les paris allaient
bon train, tout comme les commentaires. Et bien que les matchs soient
diffusés à 22 h ou 3 h du matin ici, il y avait toujours un moyen
de suivre la compétition. Ainsi les bars étaient ouverts malgré le
ramadan et dans la petite île isolée de Kalimunjava, un projecteur
avait été installé au milieu du village et le match diffusé sur
le mur blanc de la mosquée. Sachant que la première prière du
matin était à 3h30, les commentaires sportifs étaient toujours
mêlés aux chants de l'Imam !
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Sympathique dîner sur le marché de Kalimunjava. |
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Bien moins sympathique les chauve-souris de Yogyjakarta. |
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Stand up paddle traditionnel au coucher du soleil à Kalimunjava. |
Sur Kalimunjava, il n'y
a pas que les matchs de foot, des petits spots de plongée sont
facilement accessibles et les poissons tropicaux ne sont pas rares.
Il y a aussi un bassin aménagé en bord de mer avec des requins à
l'intérieur. OK, je sais, ce n'est pas très « nature »
pour les animaux et ce ne sont pas les dents de la mer mais je vous
garantie que lorsqu'un requin de plus d'un mètre arrive en face de
vous, même si vous savez qu'il n'y a aucun danger, vous avez un
petit moment d'hésitation.
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Nourrir les requins. |
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Bonheur aquatique. |
Autre sortie sympathique à faire sur
cette île isolée du tourisme de masse : louer un scooter et
divaguer sur les routes durant toute une journée. Alors que...
holala, chute des concurrents mexicains avec leur scooter tout neuf !
Bon il n'y a pas eu de mal, ils étaient à l’arrêt ! Moi
pour ma part, je suis tombé en panne 2 fois en une journée... ben,
il faut croire que ma mobylette consommait beaucoup plus que celle
des autres.
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Plage déserte. |
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Dégradé de bleus. |
Sur le plan culturel à Java,
nous avons fait une halte dans la ville de Yogyjakarta à proximité
des temples de Borobudur et Prambanan. Ces deux temples m'ont fait
repenser à ceux visités un peu plus tôt durant mon voyage à
Angkor au Cambodge. Bien que beaucoup moins grands, ils n'en sont pas
moins très spectaculaires.
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Le temple de Borobudur dans toute sa splendeur. |
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Le paysagiste du temple. |
Et en particulier celui de
Borobudur qui est le plus grand site bouddhiste au monde. Ce n'est
qu'un seul temple sur 7 étages mais en faire le tour en suivant
chacun des étages vous fera parcourir 6 kilomètres, c'est vous
dire la taille du temple. Des fresques ornent chaque étage avec pour
but de retracer la vie de Bouddha et les étapes de la vie humaine.
Au sommet, qui symbolise le Nirvana, des petites stuppas abritent
des statuts de Bouddha datant du VIIIème siècle.
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Bas relief représentant la vie de Bouddha. |
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Le long d'un des étages du temple. |
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Stuppas de l'étage supérieur. |
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Travail d'artiste. |
Le temple de Prambanan quand à lui est bien plus semblable à ceux d'Angkor. Site sacré de l’hindouisme, il est malheureusement en travaux car des tremblements de terre l'ont un peu secoué. Il a été ibranlé comme qui dirait ...
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Le temple de Prambanan. |
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Orangina, secouez, secouez moi. |
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Divinité hindou. |
2 volcans à Java : Le Bromo et le plateau d'Ijen.
Le 12 juillet, en France,
il y avait des mariages et moi j'étais devant le mont Bromo. Et quel
spectacle ! C'est vrai que je n'étais pas seul (plus de 300
touristes), qu'il faisait rudement frais et que mon guide n'était
pas un guide (oui, je sais je n'ai pas de chance avec les guides, cf
Madagascar et Augustin !). André (re-oui, mes guides ont tous des
prénoms périmés) fumait tellement qu'il n'a pas réussi à monter
les 30 marches qui nous conduisaient au site d'observation... il
avait 20 ans (je parle au passé car je pense que depuis il est
décédé) ! Et à part parler 3 mots d'anglais, il ne
connaissait rien sur les sites qu'on voyait. En fait, je me suis
demandé à un moment si ce n'était pas un touriste comme nous !
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Le Bromo sort des brumes et quelques touristes. |
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Véhicule à touriste... très utile sur des routes goudronnées. |
Revenons au Bromo et aux centaines de touristes qui du point
d'observation ont droit en même temps à un coucher de pleine lune à
l'ouest et à un lever de soleil à l'est. Au fur et à mesure la
lumière du jour éclaire un cône volcanique cerné par la brume
matinale : Whaou !
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Carte postale. |
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Mer de nuages et île volcanique. |
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Autre type de véhicule à touriste. |
Puis tous les touristes sont rapidement
embarqués dans des Toyota Land Cruiser rutilants pour traverser « la
mer de cendre » à la façon du Paris-Dakar mais dans des dunes
de couleur grise. Avec Femke, la hollandaise avec qui j'ai voyagé
durant quelques jours, nous avons ensuite fait l’ascension du Bromo
pour avoir une nouvelle vue très spectaculaire : d'un coté un
cône volcanique crevassé crachant du gaz à l'odeur d’œuf
pourri, de l'autre des dunes de sable gris dans un immense cratère
baignant dans les brumes matinales : Re-whaou !
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Paris -Dakar avec Femke. |
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Fumées à l'intérieur du cratère. Odeur d'oeuf pourri, vivement le blog olfactif. |
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Mer et dunes de cendres. |
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Pour le bonheur des yeux. |
Le 13 juillet, en France, vous aviez une bonne gueules de bois après les mariages et moi j'étais devant le
plateau d'Ijen. Nous nous sommes réveillés de bonne heure avec
Femke pour accéder à ce nouveau volcan et il a fallu réveiller
André qui c'était oublié (re-re-oui mes guides ont un réel
problème pour se lever, cf Augustin à Madagascar). Le cratère est
occupé par un lac acide bleu turquoise. Et au fond de ce cratère,
des ouvriers travaillent tous les jours pour remonter du souffre qui
s'échappe des entrailles de la terre.
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Couleurs des enfers. |
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Vue du bord du cratère. |
Le
jaune du souffre mêlé au bleu turquoise font
de cet endroit un lieu à peine croyable sur cette planète, comme si
deux pots de peinture avaient été renversés là :
Re-re-whaou !
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Travailleurs dans les fumées. |
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Arbres morts et moi vivant. |
Par contre pour les pauvres forças qui tous les
jours gagnent une misère pour remonter le souffre de cet enfer, le
tableau est moins idyllique. Les pauvres indonésiens se cassent le
dos et les épaules en remontant des paniers de près de 80
kilogrammes depuis le fond du cratère. J'ai eu du mal à en lever
un ! Et je ne vous parle même pas de l'état de leurs poumons à
force de respirer toutes les émanations de souffre !
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Marche ou crève. |
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Personnellement, je préfère mon travail à la MSA. |
L’île de Bali :
un petit coin de paradis... pour les touristes avec Femke la
hollandaise.
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Plage paradisiaque à Bali. |
Bali, le paradis qui fait
rêver bien des touristes occidentaux sur Terre. Un peu trop à mon
goût car il y avait pas mal de monde lorsque j'y suis arrivé et
encore plus lorsque j'en suis parti. Mais bon ce succès est mérité.
Je suis resté plusieurs jours sur les plages de Lovina au nord de
l’île. Plongée sur le spot incroyable de Menjangan avec des
milliers de poisson tropicaux (et ma première tortue!), farniente,
sortie à bicyclette au milieu des montagnes et des plantations
d'arbres de clous-de-girofle, bataille navale avec des bateaux pleins
de touristes pour voir quelques malheureux dauphins...
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B5 : tu as coulé mon porte-avion ! |
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Troupeau de dauphins fuyant le troupeau de touristes. |
Puis à Bali, il y a la
ville de Ubud qui est connue comme une ville d'artistes.
Effectivement, au milieu des rizières en terrasse bordées de
cocotiers et de bananiers, avec les temples bouddhistes dans toutes
les rues de la cité, les boutiques de souvenirs et les spectacles
pour les touristes, la ville a de quoi inspirer.
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Temples d'Ubud. |
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Détail d'un temple bouddhiste. |
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Parfois c'est un temple, parfois c'est une maison privée. Difficile de distinguer. |
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Un des plus vieux temples de la région d'Ubud. |
Pas franchement très
calme, j'ai préféré louer une bicyclette et sortir dans les
campagnes voisines où les gens étaient très souriants et où les
enfants passaient leur après midi à jouer au cerf-volant.
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Moisson manuelle. |
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Envol. |
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Garder la banane ! |
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Le jeu préféré des petits balinais : le cerf-volant. |
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Rizières en terrasse. |
Intéressant aussi de se lever très tôt dans cette ville pour voir
le grand marché fonctionner sans touristes, les temples s'animer et
les balinais déposer des petites offrandes devant la porte de leur
maison. Tout ça dans une odeur d’encens qui brûle, de colliers de
fleurs de jasmin fraîchement confectionnés et avec les couleurs des
pétales de fleurs étalés sur les trottoirs.
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Offrandes bouddhiste matinale. |
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Lou et Lana ? |
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Matthieu qui n'aime pas qu'on se moque de sa petite famille. |
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Sculpture du temple des singes d'Ubud : Mandala Suci Wenara Wana. |
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Mais qu'est-ce que c'est que cette grosseur ? |
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Tomb Raider. |
L’île de Lombok :
Se casser les pattes sur le Rinjani pour mieux se reposer sur les
Gilis avec Claudia l'allemande.
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Le sourire après une journée de marche. |
Durant tous les mois
précédents mon arrivée en Indonésie, j'ai souvent entendu parler
du Rinjani, tous les autres voyageurs me disaient de ne pas manquer
cette étape dans mon voyage. Ce volcan est situé sur l’île de
Lombok, à l'est de Bali. Il est encore en activité comme la plupart
des volcans indonésiens. Le sommet est situé à 3726 mètres est
promet un lever de soleil magnifique. Mais ce qui est souvent revenu
dans les discours des voyageurs, c'est la difficulté de l'ascension
et le froid qui règne au sommet. J'ai même entendu dire que c'était
plus difficile que l’ascension du Kilimenjaro au Kenya... J'ai donc
décidé de m' aventurer sur les pentes de cette montagne.
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Vue sur le lac du Rinjani. |
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Paysage du Rohan. |
Dans le ferry permettant
de réaliser la traverser rapidement entre Bali et Lombok, je me suis
assis au coté de Claudia, une allemande en voyage en Asie pour une
durée de 2 mois. Nous avons immédiatement sympathisé et nous avons
décidé de cheminer ensemble pendant notre séjour sur Lombok. Pour
faire ce trek, un guide est recommandé, non pas parce que le chemin
est difficile à trouver mais surtout car c'est le principal
gagne-pain des habitants du coin. Et comme la durée de la marche est
de 3 jours et 2 nuits, les porteurs sont aussi là pour traîner la
nourriture et les tentes mais aussi préparer les repas pour les
touristes.
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Source d'eau chaude au pied du lac. |
Le trek commence dans
une forêt tropicale pour ensuite arriver sur des sommets plus pelés.
Le début de la journée est généralement chaud puis vers la fin de
matinée, des nuages viennent s'accrocher aux flancs des montagnes et
rafraîchissent l'atmosphère ce qui n'est pas plus mal pour marcher.
Le premier bivouac m'a permis de voir deux des plus belles vues de
mon voyage : un lac aux eaux bleues turquoises dans un cratère
avec au milieu un mini volcan presque-île ; et un coucher de
soleil sur une mer de nuage avec au loin des volcans coniques
dépassants des flots orangés. Après ces deux vues, le fait que la
nuit soit froide et pas très bonne est secondaire.
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Coucher de soleil avec les volcans de Bali sur la gauche. |
La seconde journée, les
marcheurs descendent dans le cratère avec le petit volcan puis
remontent au camp de base pour dormir. Un sacré dénivelé qui est
presque de l'escalade par moment. Heureusement juste avant le repas
de midi il y a une source d'eau chaude qui permet de se décrasser et
de se délasser. Une chose particulièrement choquante sur ce trek
c'est la quantité impressionnante de déchets et plastiques que
laissent les randonneurs ! C'est un long pèlerinage sur de long
de chemins jonchés de détritus en tout genre. Impossible de ce
perdre, comme le Petit Poucet, il suffit de suivre les poubelles pour
retrouver le trek ! Les guides et les porteurs laissent tout
derrière eux et aucun effort n'est fait pour entretenir ou
collecter. Ils espèrent sans doute une éruption prochaine pour
brûler tout ça. Déjà que c'est pitoyable, je n'ose imaginer ce
lieu dans quelques années. Cruel désillusion pour le touriste : voir le volcan et favoriser l'économie locale en payant les services de guides et de porteurs mais savoir que derrière son passage, tout sera souillé.
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Déchets touristiques. |
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Attention de ne pas planter la tente 1 mètre plus loin. |
La montée finale
commence dès 2h30 le matin. Les touristes avancent à la lumière
des lampes frontales sur des pentes rendues glissantes par la
pouzzolane. L’ascension prend 3 heures environ et n'est finalement
pas si difficile que ça (en tout cas pour moi). Dans la nuit noire,
on ne se rend pas compte du paysage mais à peine les premières
lueurs de l'aube apparaissent, la nuit fait place au vide. On domine
de plusieurs centaines de mètres le lac au bord duquel on a
pique-niqué la veille. Au loin l'ombre conique du Rinjani se détache
sur le paysage : vu grandiose ! Froid de canard aussi mais
la descente en glissade dans des pentes d'environ 45° avec les pieds
qui s'enfoncent dans la pouzzolane est un régal.
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Du haut du Rinjani. |
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Pas chaud pour notre petit groupe. |
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Mon chapeau d'Antsirabe m'aura suivi sur tous les sommets. Merci les petits malgaches pour ce cadeau. |
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Danger, pente glissante. |
Pour ce remettre de ces
3 jours éprouvant physiquement et où le sommeil n'a pas toujours
était bon, nous avons pris la direction des îles Gili avec Claudia.
Ces 3 confettis au nord-ouest de Lombok sont très touristiques. Nous
avons séjourné en premier sur Gili Trawangan, la plus grande dont
on peut faire le tour à pied en à peine 2h30 ! C'est l’île
la plus festive où il y a des bars et de nombreuses attractions pour
les touristes. Les plages de sable blanc sont parfois peuplées de
touristes. Mais les eaux turquoises sont délaissées car il y a des
courants assez forts et des coraux coupants au fond. Mais pour les
moins peureux, les fonds marins sont très accessibles et peuplés de
tortues. Pour ma part en une journée de snorkling, j'en au vu 5.
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En direct de Gili paradis. |
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A la recherche des tortues de Gili. |
Pour les personnes
recherchant un peu plus le calme, il y a Gili Air. Comme les autres
îles Gili, pas de voiture ni de scooter ici, seulement des vélos et
des petites calèches tirées par des chevaux. Sur cette île, nous
avons assisté à la fin du ramadan, mois du jeun pour les musulmans.
Toute la nuit, des feux d'artifices sont tirés par les enfants et
certains explosent encore le matin. C'est moins intensif que le 14
juillet en France car ce ne sont que des petits feux d'artifice mais
la quantité de poudre consommée durant cette nuit doit être
considérable. Pour notre part, nous avons été invités par le
propriétaire de notre bungalow à partager le repas de fin du
ramadan dans sa maison avec sa famille. Bien sympa !
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Tranquille ! |
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Seul véhicule des îles Gili. |
Des sourires pour finir :
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