samedi 25 octobre 2014

LE JAPON : Au pays du soleil levant.


LE JAPON : LE PAYS DU SOLEIL LEVANT :

Château nippon.
   Après avoir découvert avec enchantement le pays du matin calme, la Corée du Sud, j'ai fait une petite traversée de la mer en ferry pour voir le grand frère nippon. En étant aussi proche de l'archipel japonais, ça aurait été dommage de ne pas faire ce petit détour de 3 semaines. Et puis il fallait que je vérifie lequel des deux pays était le plus moderne car la Corée a comme objectif de dominer le Japon en terme de modernité.
   On m'a souvent dit et j'ai lu que le Japon était un pays cher, difficile pour les voyageurs étrangers, que les japonais n'étaient pas accueillants... Ce n'est pas du tout le cas : voyager au Japon coûte certes bien plus cher qu'au Cambodge ou à Madagascar mais c'est moins cher qu'en France. Il est facile de trouver un bon repas pour 5 euros, les lits en dortoir sont à moins de 20 euros pour une nuit. Il y a beaucoup de voyageurs étrangers (essentiellement des américains) et le Japon essaye de développer l'économie du tourisme en indiquant le maximum d'informations en anglais. Pour les transports, il existe le JR Pass, un billet de train réservé aux étrangers. Il permet de prendre tous types de train, même le fameux Shinkansen, le TGV local. Ceci permet de gagner beaucoup de temps car le Japon est un pays immense qui mérite bien plus que les 3 semaines que je lui ai accordés.
   Les japonais sont accueillants mais généralement timides ce qui les a fait apparaître un peu froids à mes yeux. Mais ils sont toujours souriants et prêts à aider un étranger qui tourne une carte dans tous les sens au milieu du labyrinthe qu'est Tokyo. D'ailleurs il n'y a que deux choses totalement énervantes au Japon : 1/ le fait que les cartes, dans les rues des villes, n'ont pas le Nord orienté en haut, ce qui est totalement déconcertant (surtout lorsqu'il y a 2 cartes côte à côte et qu'elles semblent ne pas se ressembler alors qu'il s'agit de 2 cartes du même lieu) ; 2/ il n'y a pas de poubelles dans les rues : que faire de tous les emballages plastiques qui entourent tout ce qui est mangeable ?
   Depuis la Corée, je suis arrivé en ferry sur l’île du sud : Kiushu. J'en ai fait un peu le tour puis je suis remonté en direction du nord, petit à petit vers Tokyo sur l’île de Honshu. Cela m'a permis de visiter les villes d'Hiroshima, Nagasaki, Kyoto et de faire un petit tour sur le mont Fuji. Bref j'ai vu les endroits les plus touristiques du Japon mais pour en voir plus, il faudrait rester une année. Et pour comprendre les japonais, leur culture et leur façon de vivre, je pense qu'un siècle n'est pas suffisant. Tout est tellement différent ici : les politesses, les jeux vidéos, la nourriture, la culture des mangas, les jeunes, les vélos, les interdictions, le respect... Un peu déconcertant pour moi qui n'avait aucune idée de tout ça. Par contre pour toute personne connaissant un minimum les coutumes nippones, un voyage ici semble être le rêve d'une vie.
   Lorsque je suis arrivé au Japon, j'ai retrouvé un couple de jeunes français que j'avais vu en Corée : Diane et Julien. Avec ces 2 parisiens, grands voyageurs, qui vont bientôt rejoindre Saint-Étienne, nous avons suivi le même chemin durant 2 semaines. C'est pour cela que vous allez les retrouver souvent sur cette page et sur les photos. J'espère ne pas les avoir trop traumatisés avec mes longues marches, mon appétit insatiable et mes habitudes d'auvergnat solitaire. En espérant les revoir du coté du stade Geoffroy Guichard...

Ultra moderne et traditionnel.

Les villes du Japon :
La baie de Nagasaki de nuit.
Tokyo :


Du haut des tours.
   A tout seigneur tout honneur, commençons la visite du Japon par la capitale, Tokyo. Plus grande ville au monde avec environ 26 millions d'habitants, cette mégalopole s'étend sur des kilomètres et des kilomètres. Même du haut des plus hautes tours de la ville, on n’aperçoit que des habitations à perte de vue, prises entre la mer et le mont Fuji.
Quartier d'Asakusa.
   Il y a beaucoup de quartiers dans Tokyo mais il est facile de s'y perdre car ils se ressemblent tous. A chaque sortie de métro je me demandais si le métro avait réellement avancé car il y avait toujours les immeubles de plusieurs étages (gris du style des années 70), les rues pleines de voitures et de vélos, les japonais attendant aux passages piétons et les grands panneaux publicitaires accrochés aux immeubles. Une des façon agréable pour découvrir la ville, c'est de louer un vélo et de circuler toute la journée sur les grandes avenues, si possible un dimanche lorsqu'il y a moins de circulation. J'ai ainsi fait des kilomètres pendant plusieurs heures en croisant de temps en temps un temple ou un parc entre toutes ces habitations.
La foule des touristes à Tokyo.
   Il y a des quartiers qui sont connus pour les temples et il y a aussi le quartier des jeux vidéos, de l'électronique et des mangas (BD japonaises) : Akihabara. Étrange de se balader dans des rues et de croiser des jeunes japonais costumés en héros de BD ou en princesse. Ils sont totalement fans et achètent toutes les BD, figurines et objets en lien avec leurs héros. Les jeunes passent de nombreuses heures dans les salles de jeux vidéo. Je ne sais pas comment ils font pour survivre devant ces écrans avec toutes les couleurs qui flashent et le bruit autour d'eux. Mais le plus impressionnant, ce sont les salles de « flipper », où les japonais de tous âges s'escriment devant des écrans type machine à sous en France : ils mettent des petites billes d'acier dans la machine pour en gagner d'autres, le bruit est assourdissant et l'odeur de tabac insupportable. Non seulement je n'ai rien compris au but du jeu mais après seulement quelques secondes à l'intérieur il a fallu que je sorte avant de devenir totalement fou...

Moderne Tokyo.
   A Tokyo, j'ai expérimenté les fameux hôtels-capsules. Il s'agit d'un matelas posé au fond d'une grosse boite en plastique avec à l'intérieur une TV et une table pliante. Un rideau roulant permet de fermer la boite. Les boites sont empilées les unes sur les autres ce qui permet de faire dormir un maximum de personnes dans un minimum de superficie ce qui est pratique dans une ville aussi peuplée. Attention, claustrophobes s'abstenir.
Hotel capsule.

Nagasaki et Hiroshima :
Plier une grue en origami est devenu un signe de paix dans les deux villes.
   Hiroshima, 6 août 1945, 8H15 ; Nagasaki, 9 août 1945, 11h02. Que dire de plus, les seuls noms de ces villes évoquent assez de choses. Lorsque j'ai décidé de partir pour un an, ces 2 villes étaient les seules étapes obligatoires sur mon trajet. J'ai lu le livre « Le dernier train pour Hiroshima » et je voulais simplement venir ici pour le devoir de mémoire. Ce livre évoque les horreurs des armes nucléaires qui ont touché ces 2 villes. Il raconte aussi les vies de certaines personnes qui ont eu la malchance d’être dans les 2 villes lors des 2 explosions, un train les ayant rapatriées d'Hiroshima sur la ville de Nagasaki. Tous les survivants se disent être des « témoins » des bombes et non des « victimes » car les victimes demandent toujours réparation alors que les témoins veulent simplement donner le récit des horreurs qui ne doivent jamais être revécues par les humains et des erreurs à ne plus commettre.
Le dôme d'Hiroshima.
   Les photos sont rares mais les témoignages et les objets dans les musées laissent les visiteurs sans voix. Comment imaginer que les os d'une main soient incrustés dans du béton, que des gens soient brûlés et irradiés sur tout le corps... Je n'en dis pas plus mais pour ceux qui sont intéressés, lisez ce livre (ou je pourrai vous le prêter à mon retour). Les 2 villes luttent activement pour l’arrêt définitif des armes atomiques. Chaque fois qu'un essai nucléaire a été réalisé, un courrier a été envoyé au président du pays coupable du test. Le dernier en date a été envoyé à Barack Obama (prix Nobel de la Paix!) car les USA font toujours des tests nucléaires dans le sous sol américain. Et après les États-Unis et la Russie, devinez quel beau pays a le plus d'armes nucléaires ? La France. Les armes nucléaires sont des choses bien trop dangereuses pour être mises entre les mains des militaires et des hommes politiques ! J'ai bien peur que malgré les témoignages des survivants, un jour prochain, un nouveau drame se produise. Et ce jour là, il faudra que l'humanité descende dans la rue pour arrêter cette folie avant de s'autodétruire. Seulement 2 chiffres pour finir : 150.000 et 75.000 , le nombre de morts dans chacune des villes au 31 décembre 1945 (les chiffres ont augmenté par la suite du fait des radiations et des cancers qui ont suivi), ceci avec deux « petites » bombes nucléaire. Maintenant, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas...
Hypocentre de la bombe de Nagasaki. Le sol a été pulvérisé sur 1 mètre lors de l'explosion.
Quartier de Nagasaki.
Monuments pour se souvenir des enfants tués par l'explosion atomique d'Hiroshima.
Monument du souvenir d'Hiroshima.
Les temples, les jardins et les châteaux :
Fin de journée dans les jardins.
Myajima :
Le monumental O-torii.
   Bon, OK, je vous ai cassé le moral donc on reprend la visite des temples et du Japon ! La petite île de Myajima, à proximité de la ville d'Hiroshima, est un de joyaux du Japon. Ses bois, son tori géant, les daims en liberté, les temples, la vue sur la mer, tout ici respire la sérénité. Quelques photos valent mieux que du texte.
Repas de midi ? 
Au pied de O-torii.
Quelques heures plus tard à marée haute.
Hommage au commandant Cousteau ? 
Couleurs de Miyajima.
Le château de Meji
Travaux dans le château.
   Les châteaux nippons sont bien différents de nos châteaux forts français. Tout d'abord ils ne sont pas bâtis en pierre mais en bois. Le plus bel exemple que j'ai visité est celui de la ville d'Himeji. Ce château est surnommé « château du héron blanc » car il ressemblerait à cet oiseau, mais hormis la couleur, personnellement je ne vois pas un héron... Reste qu'il est magnifique (bien qu'en restauration : cherchez la grue sur les photos) et que la visite des pièces des bâtiments secondaires est très intéressante car elles sont en bois du sol au plafond. Toute la structure du château repose sur 2 énormes piliers qui sont des arbres entiers et qui supportent tout le poids de l'édifice.
Vue du château du Héron blanc. Vous le voyez le héron ? 
   Le château d'Hiroshima est un autre exemple de château au Japon bien que celui-ci ait été reconstruit complètement après l'explosion de la bombe atomique. Les monuments japonais nécessitent des entretiens très réguliers car ils sont le plus souvent réalisés en bois. Et on a beau ajouré le bois, le plus important c'est de le traiter...
Contraste entre le chateau d'Hiroshima et les immeubles modernes.
Jardins dans le plus pur style japonnais.

Les temples de Kyoto
Le Golden Temple.
   Partons pour Kyoto, ancienne capitale du Japon, où les temples se bousculent. Ils sont éparpillés un peu partout dans la ville moderne. Ils sont tous en bois, avec parfois des toits les uns sur les autres pour les pagodes, comme au Népal. Ils sont assez ressemblants aux temples coréens mais en moins colorés. Je ne pourrais pas vous expliquer la religion car il y a parfois du bouddhisme, du shintoïsme, d'autres choses que j'ai eu du mal à assimiler. Les temples sont souvent bâtis dans le but de rendre hommage aux ancêtres. Reste que l'un des plus beaux palais du Japon est le Golden Palace (à ne pas confondre avec le Golden Temple de Katmandou : voir le blog sur le Népal).
Pas de légumes dans les jardins japonais qui ne sont réalisés que pour la contemplation.
Se costumer pour visiter les temples. 
Temple de Kyoto.
Jardin Zen.
   Toujours à Kyoto, une colline se dresse à la limite sud de la ville, Fushimiinari-Taisya. Du pied jusqu'au sommet, les chemins qui arpentent les bois sont limités par des portes oranges. Tout du long, des milliers de portes oranges se succèdent pour laisser place de temps en temps à des petits temples. A la montée, les montants des portes sont lisses et à la descente des prières sont écrites dessus.

A la montée...
A la descente !
Que de portes !
La cité de Nara :
Temple du Bouddha géant de Nara.
   A proximité de Kyoto, en prenant le train seulement une heure, la ville de Nara recèle des temples dédiés à Bouddha. Et en 5 mois, depuis la Birmanie, j'en ai fait des temples bouddhiste ! Mais le Bouddha de Nara, tout en bronze, dans un grand bâtiment de bois, est l'un des plus impressionnant que j'ai vu. Du haut de ses 18 mètres il vous regarde avec son regard serein. La taille des piliers du temple est elle aussi impressionnante. Il y a même un pilier qui est percé à sa base et les japonais prétendent que passer à l'intérieur porte bonheur. Le truc c'est que le trou est à la taille des japonais et que moi j'ai bien cru resté coincé. Je ne suis pas passé, ça ne me portera pas bonheur mais au moins je suis entier !

Poussez Madame !
   La ville de Nara comporte bien d'autres temples mais également des stupas semblables à celles du Népal. Beaucoup sont en rénovation et c'est un peu une déception lorsqu'on arrive devant un hangar d’aluminium dans lequel se trouve le temple mais qu'on ne peut pas rentrer pour l'admirer. A Nara, tous les temples sont entourés de grands parcs dans lesquels gambadent des daims, animal sacré au Japon. Ces daims là ont une belle vie, à regarder passer les touristes et parfois manger un gâteau qui leur est tendu. Malgré tout il doit y avoir des accrochages entre daims et touristes car il y a des panneaux avertissant des « agressions » pouvant être commises par les animaux.

Gardien en bois à l'entrée du temple.
Le Bouddha géant de Nara.
Lanternes japonaises.

Les randonnées et les sorties dans la campagne japonais :

A l'assaut du mont Aso :
Retour en Auvergne.
   Dans l’île du sud, Kiushu, avec Diane et Julien, nous avions l'intention de voir un volcan en activité et en particulier si possible, un avec de la lave. Nous espérions aussi avoir droit à un petit tremblement de terre. Bien que le Japon situé sur la ceinture de feux du Pacifique, soit l'endroit idéal pour ces deux choses, nous n'avons eu droit ni à l'un ni à l'autre. Mais nous avons tout de même fait deux belles journées de randonnées au Mont Aso.
Couleurs de pouzzolane.
Lugubre le paysage.
   Ce volcan est l'un des plus actifs de la planète. Il est situé au milieu d'une immense caldera (reste du cratère d'un volcan gigantesque) de plusieurs kilomètres de diamètre. En terme d’activité, il ne s'agit « que » de fumerolles, des fumées et du gaz toxique qui sortent des entrailles de la terre. A chaque instant une épaisse fumée blanche s'échappe du cratère et une légère odeur de souffre rappelant l'œuf pourri vient vous chatouiller les narines. Les anciennes éruptions du volcan ont laissé des paysages splendides et teintés de couleurs rouges ou grises. Bien que le brouillard nous ait souvent accompagnés durant ces 2 journées, nous avons réussi à en profiter. Pour moi, ça m'a un peu rappelé la Haute-Loire avec le rouge de la pouzzolane et l'herbe verte des montagnes auvergnates avec les vaches dans les près.  
Tranquille au milieu de la mer de cendres.
Fumées du centre de la terre.
Hectares, quotas de lait et fumées volcaniques.

A bicyclette entre Honshu et Shikoku :
Avec Paulette...
   Une excursion qui est très agréable à faire au Japon, c'est de relier la plus grande île de Honshu à celle de Shikoku. Ce trajet peut être réalisé en vélo sur une distance de 80 kilomètres. Bien que les vélos de location japonais soient moins efficaces que mon VTT en France (avec le panier à l'avant c'est moins aérodynamique), la balade le long de la côte a été très agréable.
Dans le tablier d'un pont.
Pédaler sur la rive.
   Pas de montée trop importante, de jolis paysages, un aperçu de la vie au Japon loin des très grandes villes, du soleil et l'air marin, bref cool. Sur la distance, j'ai traversé 7 îles et 8 ponts (que ce soit dessus ou à l'intérieur du tablier) dont le plus long faisait 4 kilomètres. Il m'a fallu 6 heures pour parcourir les 80 kilomètres.
Pont de 4,4 kilomètres de long pour finir.
Le Japon aussi a des belles plages.

Le mont Fuji :
Le mont Fuji sort des brumes.
   La montagne la plus haute et la plus emblématique du Japon c'est le fameux mont Fuji. Avec son cône parfait, ces 3776 mètres d'altitude et son sommet enneigé, il fait parti des scènes les plus célèbres pour présenter le pays aux touristes.
La montée aménagée vers le sommet.
Premières lueurs à 3776 mètres d'altitude.
   J'avais prévu de monter au sommet mais en arrivant dans la ville la plus proche du point de départ, les propriétaires de l’hôtel m'ont expliqué que la saison d’ascension n'avait pas commencé, que le temps ne s'y prêtait pas et que ce n'était pas possible. Un peu déçu, sans avoir vu la montagne du fait du ciel nuageux, je m’apprêtais à renoncer lorsque 2 jeunes américains sont arrivés en disant « Nous, on a pas peur, on va faire ça de nuit pour voir le lever du soleil du sommet, on est des américains ».
Vagues de nuages dans la vallée.
Premier rayon.
A couper le souffle.
   Comme je suis un français et que je suis aussi dingue que ces américains, je les ai accompagné, de nuit, sur des chemins parfois bien glacés. Après une nuit blanche, un départ à 22 heures dans la nuit noire, 6 heures d’ascension, 3 heures de descente et un lever de soleil fabuleux (mais glacé) à 3776 mètres d'altitude, nous étions de retour à l’hôtel.
La récompense des sommets : la barre de Snickers.


La nourriture japonaise :
Premier repas au Japon avec Diane et Julien.
   J'ai souvent entendu dire : « Au Japon, la nourriture est fabuleuse, c'est le pays où tu vas le plus te régaler les papilles, Tokyo est la ville où il y a le plus de restaurants étoilés au guide Michelin... ». Pour tout dire, j'ai été un peu déçu mais cela mérite des explications.
Plat complet et coloré.
   En voyage avec un sac à dos, tout le monde essaye d'économiser le moindre centime. Prendre un bus plus lent mais moins cher permet de faire quelques économies. Il en va de même pour la nourriture. Lorsqu'on peut manger dans un marché pour 3 euros, pourquoi dépenser 5 euros dans un restaurant en Thaïlande ? Le problème au Japon, c'est qu'il n'y a pas de marché ! Heureusement, il y a des restaurants partout et ils sont pas chers du tout par rapport à tout ce qui se fait en France : on peut manger facilement un plat avec du riz pour 4 ou 5 euros. Mais pour 5 euros il ne faut pas espérer de la nourriture de chef. Ces plats sont des plats basiques avec des espèces de morceaux de viande dans de la panure accompagnés d'une sauce généralement sucrée et du chou râpé. C'est bien pour remplir l'estomac mais au bout de 3 jours, on se lasse.
Bon petit barbecue.
   En nourriture pas chère, il y a aussi les «ramenes », des bols de soupe avec des morceaux de légumes et des grosses pâtes nommées «oudon». La grande majorité des voyageurs avec un sac à dos va donc se servir dans la supérette du coin de la rue (au Japon, il n'y en a pas une mais 5 dans la rue donc pas besoin de chercher longtemps) et s'offre un «bento» (boite plastique avec du riz, une omelette et 3 bouts de sushis). Donc tout ça n'est pas de la nourriture de haute volée. En même temps que peut-on attendre en France pour 5 euros ?
Oui, je sais, maintenant vous avez faim !
   Chaque ville au Japon a sa spécialité : les sushis pour Tokyo, les okonomiakis (râpée de choux cuite sur une plancha) dans la ville d'Hiroshima... Et ce qui est marrant c'est que chaque ville a son gâteau que les touristes nippons achètent compulsivement pour rapporter comme souvenir. Ces gâteaux sont de toutes les formes (poisson, carrés, feuilles d’érable...) mais le goût est à chaque fois le même car ils sont immanquablement fourrés avec de la patate douce. La seule chose qui change, c'est donc la forme : autant acheter les gâteaux dans sa propre ville...
Okonomiakis d'Hiroshima.
   En mettant un prix un peu plus important au menu (entre 15 et 25 euros), la qualité de la nourriture et des plats servis progresse rapidement. Ainsi, avec Diane et Julien, nous avons eu droit à un barbecue savoureux avec des petits bouts de poulets et de viande de bœuf. Je me suis aussi offert un bon bifteck et les japonais sont assez doués pour la viande rouge.
Charal !
   Mais un des mets les plus célèbres du Japon ce sont les sushis. Je n'en avais presque jamais mangé en France et j'ai donc testé le restaurant-train. Des petites assiettes de couleur circulent sur un tapis roulant en face de vous et il suffit juste de choisir l'assiette qui vous semble la plus appétissante. Chaque couleur a un prix et la facture se fait selon les couleurs choisis.
Tapis roulant de sushis.
   J'ai aussi visité le marché aux poissons de Tokyo qui est le plus grand au monde. Moins moderne que celui de Busan en Corée (voir la page précédente du blog sur la Corée du Sud), c'est ici que se font les enchères pour les ventes de thon rouge. C'est un must pour les touristes de voir ces enchères mais à vrai dire pour moi je préfère voir les enchères pour les veaux à Costaros car au moins je comprend ce qu'ils se racontent.
Sushis les plus frais du monde.
   Après les enchères, j'ai dégusté les sushis « les plus frais du monde » et ils valaient vraiment le détour. J'ai même réussi à en trouver un pour compléter ma liste des expériences culinaire étranges : le sushi à la baleine, la fameuse baleine qui est tuée par les japonais pour des raisons «d'études scientifiques» !
Le sushi à la baleine.

Des sourires pour finir :

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