dimanche 29 juin 2014

LA COREE DU SUD : Mon pays coup de coeur.



LA COREE DU SUD : Mon pays coup de cœur.




   Après le Népal, j'avais un vol  pour l’île paradisiaque de Bali en Indonésie. Mais comme le paradis ne m’intéressait pas pour l'instant et que je ne suis pas pressé d'y aller, j'ai changer mes plans pour prendre la direction de la Corée du Sud. Et j'ai trouvé un autre paradis, différent c'est vrai, mais un paradis pour moi car j'ai été totalement séduit. Après 5 mois dans des pays plus « pauvres que la France, où le niveau de vie est plus bas, j'avais besoin d'un peu de modernité, de retrouver quelque chose de plus « normal » pour un européen. Et bien j'ai trouvé bien plus moderne que la France, avec des infrastructures (que ce soit routières, ferroviaires ou de télécommunications) bien plus développées, une nature préservée et une population calme et accueillante. Pour moi la Corée du Sud ne sera plus jamais représentée dans la limite de son drapeau, du conflit avec les cousins de la Corée du Nord ou encore par le chanteur Psy et son Gangnam style. Tout semble plus simple ici et la vie très facile, ça donne presque envie de venir y vivre. Mais ce n'est peut être qu'une façade et je n'ai peut être pas réussi à voir de l'autre coté.
   En tout cas je suis arrivé par avion dans la ville de Busan au sud-est et j'ai réalisé une boucle dans le pays pour revenir au sud. J'ai souvent repensé à une phrase prononcée par Eva une partenaire de volley : « Si tu te trouves bien dans un pays, prend le temps de le découvrir un peu plus et reste plus longtemps ». J'avais planifié de passer 10 jours au pays du matin calme, j'y suis resté un mois complet.




Busan le port sur la mer du Japon.
La mer du Japon près de Busan.
   Je suis arrivé par avion depuis le Népal dans la ville de Busan. C'est un des ports principaux de la Corée du Sud sur la mer du Japon. Je suis arrivé là sans guide, ni information sur cette ville ou sur la Corée. Et tout de suite je me suis rendu compte de la serviabilité des coréens. Il y a des points d'information pour les touristes dans tous les lieux touristiques. Il suffit de demander une carte de la ville pour recevoir la carte et les informations détaillées qui vont avec. Les coréens essayent de parler anglais et j'arrivais toujours à avoir le renseignement même si ce n'était que par des grands gestes.
Le marché aux poissons, le cauchemard de Riton.
   Busan est réputé pour son marché aux poissons, le plus grand de Corée du Sud. Tous les étales sont quasiment identiques avec des poissons vivants dans des bacs alimentés en eau fraiche de la mer toute proche. Des pieuvres de toutes les tailles essayent de s'évader des filets, des mollusques plus ou moins visqueux stagnent au fond des aquariums, des poissons de toutes les variétés nagent tranquillement. Il y a aussi des poissons séchés et des algues car les coréens en sont friands. J'ai vu des moules géantes et des homards énormes bien appétissants. Il parait qu'il y a aussi de la baleine et du dauphin mais je n'ai pas réussi à trouver les morceaux au milieu de tout ce bazar.
Maité va s'occuper de ce poulpe !
   Au second étage du marché, il y a les restaurants. Il est possible d'acheter son poisson ou son kilo de mollusques et se le faire cuisiner tout frais. « Poisson frais » comme dirait Ordralphabétix dans Astérix. Moi j'ai plutôt choisi de m'offrir un barbecue sur la plage. Là aussi les fruits de mer sont juste sortis de l'eau et préparés devant le client. Quel bonheur pour le palais de déguster des coquilles Saint Jacques et autres coques avec des sauces légèrement épicées et un peu de riz. Un vrai festin ! A faire impérativement si vous venez en Corée même si le prix est un peu élevé (environ 25 euros, le repas le plus cher depuis le début de mon voyage en décembre).


Barbecue sur la plage : un festin !


Gyeongu, la ville millénaire
Détail pour les apprentis charpentiers.
   La ville de Gyeongu est une des fiertés des coréens car elle a été la première capitale du pays. C'est ici, sous le royaume de Silla que la Corée a pour la première fois été unifiée et a formée un seul et unique état. Cette période a durée de nombreux siècles et de nombreuses richesses archéologiques sont présentes dans la région de Gyeongu.
Les tombes royales de Gyeongu.
   A l'époque des rois de Silla, du 5éme au 12ème siècle, la ville comptait des milliers d'habitants. Le commerce était très important avec toutes les régions de l'Asie mais aussi des destinations plus lointaines comme l'Europe. L'or était une des richesses de la région. A la mort des rois, ceux-ci étaient mis dans des tombes énormes, des tumulus qui ne sont que des amas de pierre et de terre. Aujourd'hui, les monticules sont encore visibles dans les parcs de la ville. Si vous avez l'occasion de venir à Gyeongu, ne manquez pas le musée de la ville où toute l'histoire des rois et du bouddhisme est racontée en détail. Comme souvent en Corée, l'entrée est gratuite tout comme le guide très compétent qui va vous accompagner pour vous donner toutes les explications.


Des taupes géantes dans le parc ?
Un observatoire astrologique.


   C'est durant la période du royaume de Silla que le bouddhisme a été adopté comme religion officielle. A partir de ce moment, les sculptures de Bouddha ont été réalisées et des temples dressés en son honneur. La dévotion pour cette religion est visible sur une des montagnes situées à quelques kilomètres de la ville de Gyeongu : le mont Namsan. J'ai découvert cette montagne qui culmine à 500 mètres d'altitude en compagnie de Maria une canadienne et de Camille une française. Nous avons eu de la chance car ce jour là c'était un dimanche et nous avons eu droit à une randonnée guidée gratuite avec Domingo, un coréen très compétent et excellent guide. Toute la journée nous avons sillonné les chemins à la recherche des sculptures, de monuments ou encore des bouddhas gravés dans le granite des rochers de la montagne. Les explications très claires de Domingo nous ont éclairés pour connaître l'histoire de la région. Une excellente initiative qui prouve que la Corée du Sud et en train de développer le tourisme.


Une des nombreuses statuts de Bouddha du mont Namsan.
Un super guide pour une très belle journée de randonnée.
Bouddha gravé dans un rocher de granite.


   Un des joyaux de la région de Gyeongu, c'est le temple de Bulgulska. Ce temple est situé au milieu de la forêt et il semble neuf avec ses couleurs chatoyantes. Il a effectivement été restauré au cours des siècles suite à des incendies. On ressent un certain calme et une vraie sérénité dans les murs de ce temple et sous les arbres du parc. A proximité du temple, il y a une « grotte » artificielle avec une statut de Bouddha. La grotte de Seokguram est un ensemble de blocs de granite qui ont été assemblés pour donner l'effet d'une caverne naturelle. Malheureusement elle est en travaux actuellement et je n'ai vu que des échafaudages. Ces deux monuments sont classés au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO.


Le temple de Bolgulska.
Repos dans les montagnes.
Superbe pont de pierre.
 Enfin, toujours à quelques minutes de bus de Gyeongu, il est possible de visiter le village de Yangdong, un village coréen traditionnel lui aussi classé par l'UNESCO. Là aussi il y a un service de guidage gratuit en anglais pour les touristes étrangers, les coréens sont très forts pour faire apprécier leurs richesses. Avec Maria la canadienne, nous apprend les traditions qui ici suivent les orientations du confusionnisme. Par exemple, l'orientation de la maison d'habitation ne se fait pas n'importe comment, il faut qu'elle soit en face d'une montagne pour bénéficier des ondes positives. Autre exemple, les maisons au toit en tuile sont celles des nobles et celles au toit en chaume sont celles des domestiques, les parties habitables sont séparées pour les hommes et les femmes, etc...


Habitat traditionnel en Corée.
Vue sur un village traditionnel coréen.
Jarres servant à faire fermenter les légumes pour accompagner tous les repas.



Le parc national de Seoraksan

Vue sur les montagnes de Seoraksan.
   Ce parc national est situé au nord-est de la Corée du Sud, à la frontière avec la Corée du Nord. Il a été le premier créé en Corée et on peut y escalader le deuxième sommet du pays à 1708 mètres d'altitude. Je suis allé là par hasard mais je ne regrette rien car c'était magnifique. Les rochers de granite rosés et la verdure de la nature au printemps m'ont rappelé les gorges de l’Ardèche voir la Corse. En plus il faisait un soleil magnifique de quoi donner envie de piquer un petit plongeon.
Un petit quelque chose de la Corse, non ?
Eaux turquoises.
   J'ai fait 2 fois la même randonnée d'Ulsanbawi : une fois pour découvrir et une fois pour le lever du soleil. La découverte fut étonnante car les randonnées en Corée sont totalement différentes des randonnées françaises. Ici les chemins sont rarement à l'état naturel : ils sont soit goudronnés, soit bétonnés, soit lorsque ça monte trop il faut emprunter des escaliers comme il y a dans nos stations de ski avec des escaliers tapissés de caoutchouc. Le chemin est limité par des piquets et des cordes et personne n'ose les franchir. Je me demande bien comment ils font pour ramasser les girolles et les cèpes ici ? D'en haut la vue est magnifique sur cette crête qui domine d'un coté la forêt et au loin on aperçoit la mer.
Victoire célébrée à la coréenne.
   La seconde fois que j'ai fait cette ascension, je suis parti à 2h30 du matin avec seulement ma lampe frontale pour m'accompagner dans la forêt. Au bout de 2 heures de marche, j'arrive en haut mais malheureusement le lever de soleil sur la mer du Japon est gâché par de la brume et des nuages au dessus des flots. Pas de chance encore une fois avec le lever du soleil après Madagascar et le pic Bobby.
Vue depuis une grotte au dessus de la vallée.
   J'ai aussi fait la randonnée du mont Daecheongbong à 1708 mètres d'altitude : 10 heures de marches, 26 kilomètres, une grosse journée ! Mais là aussi de marcher au milieu de vallée blanche avec une rivière bleue turquoise à suivre c'est plutôt agréable et frais. Quel splendeur de voir ces paysages de carte postale avec des masses de rochers blancs au dessus de ma tête et tous ces verts différents des feuilles des arbres. En haut de cette montagne des quantités d'arbustes finissaient leur floraison mauve. Dommage de ne pas avoir été là une semaine plus tôt. Je pense que ce sont des rhododendrons mais je n'en suis pas certain.


Fin de floraison.


Séoul, la capitale entre tradition et modernité


2 photos prises au même endroit mais à 180° d'écart.

   Séoul est certainement une des villes les plus modernes et les plus dynamiques. Tout ici respire la modernité : les musées, le métro, les grattes-ciel, les routes, les smartphones dans les mains de tous les passants, les statuts d'art moderne, le wifi accessible partout... La population y est jeune et dynamique, des étudiants viennent de toute la planète pour faire des études ici. A partir de 18 h, les courtiers et les employés de bureau descendent dans les rues. Une jeune française en stage ici m'a dit qu'en arrivant les coréens lui ont dit de prendre une photo de son quartier et une autre à la fin de son stage. Ils disent que Séoul bouge tellement que quelque chose aurait changé, un nouvel immeuble aurait commencé à être construit...
Séoul de nuit depuis la Tour de la ville.
   En même temps, Séoul a gardé un côté traditionnel avec ses parcs, les collines qui entourent la ville, des temples préservés, des quartiers avec des maisons traditionnelles... Ce mélange fait de Séoul une mégalopole où il est agréable de faire du tourisme. Je suis resté une semaine ici pour découvrir les facettes de cette ville. Pour les fans des Marvels, vous pourrez en découvrir des facettes dans le second volets au cinéma des Avangers (les supers héros américains comme Hulk, Iron man...) car le film a été tourné en partie dans Séoul juste avant mon arrivée.
La relève de la garde : moi, je préfère la garde de la Reine Mère pour le Roi de l'Oiseau.
Lieu de réception au milieu de Séoul.
   Pour le côté traditionnel, il y a les temples. Ils ont servi aux souverains de la Corée jusqu'à la fin du 18ème siècle lorsque le Japon a déclenché une guerre. J'ai visité le palais de Changgyeonggun et celui de Gyeongbokgung (je vous mets les noms mais je ne vous demande pas de les prononcer, hein !). Ces palais étaient les lieux de vie de la cour royale. Dans l'enceinte de chacun, il y avait des temples, des petits palais, des jardins privés pour le roi, des bibliothèques... Le tout construit en bois et peint avec les 6 couleurs lorsqu'il s'agissait de palais ou de temples. Ces 6 couleurs sont les couleurs de la vie selon le confusionnisme.
Intérieur du palais.
   Des vastes places blanches avec des grandes allées pavées servaient aux ballades et lorsque des délégations étrangères étaient reçues, des bâtiments entiers étaient réservés à cet effet. Généralement ces temples ont été restaurés car les bois onteu du mal à traverser les années et ils ont souvent été victimes des incendies ou des guerres (en particulier celle contre le Japon).
Bassin royal.
   Comment les coréens sont fans de randonnée, il existe plusieurs chemins de randonnée autour de Séoul. Un des plus célèbre est celui qui suit les anciens remparts de la cité. Il permet non seulement de voir les 4 anciennes portes d'entrée dans la ville (restaurées), mais aussi d'avoir un point de vue sur tout Séoul. Du haut des collines, on voit la ville à perte de vue mais on voit aussi les espaces verts des parcs qui ont été préservés pour le bien être des habitants. Il y a aussi une rivière au milieu de la ville qu'il est possible de longer car elle a été totalement aménagée. Des éclairages modernes ont été mis tout le long, il y a parfois des sons et lumières qui y sont organisés. Cette rivière permet aux jeunes de se retrouver et elle est assez animée en début de soirée. Elle s'appelle la Cheonggyecheon (toujours impossible à prononcer).
Séoul depuis les collines environnantes.
   Pour le coté moderne, il n'y a pas à chercher très longtemps. Les grattes-ciel et autres bâtiments modernes sont tous illuminés par d'immenses écrans géants où des publicités défilent à longueur de journée. Une tour de 555 mètres est en cours de construction actuellement. Dans de nombreuses rues il y a des statuts ou des sculptures d'art moderne. Le City Hall est l'immeuble qui est le plus moderne avec ses courbes, sa façade totalement vitrée, les murs de végétation à l'intérieur... Absolument génial de regarder tout ça de plus prêt. Dans le genre moderne et aux formes tarabiscotées, il y aussi le DDP, un musée et centre culturel consacré au design. Un vrai labyrinthe avec tous ses étages et ses escaliers qui se mélangent.
Vue intérieure du City Hall.
   J'ai également visité le Leeum Samsung Museum. coupé en 2 parties, l'une est consacrée aux œuvres coréennes « classiques » comme la céramique, les vases et les sculptures des siècles passés. La seconde partie est elle tournée vers l'art moderne. Comme je n'y connais rien en art, je vais simplement vous dire que certaines œuvres étaient très belles et d'autres... je me demande encore ce que l'artiste avait fumé pour faire des « œuvres » comme ça. En tout cas, la visite du musée était parfaite car à l'entrée le visiteur a droit à une tablette tactile Samsung qui permet d'avoir les informations sur toutes les œuvres exposées grâce à un oreillette.


Statut du musée Samsung.
Oeuf Géant de zèbre.
Le DDP, consacré au design.
Siège pour mon futur bureau.
Escaliers dans le DDP.
Escalier dans le quartier des artistes.



L’île de Jeju au sud de la Corée du Sud :

Les sculptures des la mer.
   Île volcanique située au sud de la péninsule de la Corée, Jeju est une des destinations favorites des coréens pour passer quelques jours de vacances. Le climat est généralement bon, il y a de nombreuses randonnées et pistes cyclables, quelques paysages sont magnifiques et des sites naturels sont classés au patrimoine mondial de l'UNESCO pour leur beauté.
Le lac du Bouchet ?
   Pour ma part, je me suis rendu sur cette île en ferry accompagné de Vincent, le français de Tours que j'avais rencontré à Séoul, et de Trevor, un prof d'anglais au Japon qui faisait du tourisme. A peine arrivés au port après une nuit sur la mer, nous décidons de gravir la montagne centrale de Jeju qui est un volcan endormi. La grimpette nous fait arriver jusqu'à 1900 mètres d'altitude, histoire d'avoir un splendide point de vue sur l’île et le cratère du volcan. Et comme souvent depuis le début de mon voyage j'ai de la chance car arrivé au sommet, la brume et le vent nous attendent. Aucune vue, un froid de canard mais heureusement nous avons prévu un Kit-Kat pour fêter notre victoire sur le mont Hallassan (en référence au Snikers du Népal).
Dans les brumes mais en bonne compagnie.
   Le lendemain, après une soirée un peu (beaucoup...) arrosée, nous louons des vélos pour visiter le bord de mer et les cascades de Jeju. Sur ce bout de terre volcanique, les paysages sont magnifiques et la végétation luxuriante lorsque l'eau est présente. L'eau des cascades est cristalline et des orgues basaltiques viennent compléter le tableau.
Une des cascades de Jeju.
Qui a renversé le Canard WC ?
   Pour le dernier jour, nous avons passé un bout de l'après-midi sur l’îlot volcanique d'Ilchulbong proche de la ville de Seongsan. Cet ancien volcan a été classé parmi les 7 plus beaux sites naturels d'Asie. En effet, les photos prises d'hélicoptère font envie. Mais le cratère n'a rien de très impressionnant vu du sol. La randonnée est pourtant agréable et les plages de sable noir qui bordent de hautes falaises sont parfaites pour se détendre bien que l'eau soit un peu fraîche avec des rochers qui affleurent dangereusement pour les nageurs.


Plages volcaniques.
Un ancien cratère de volcan. 



Les expériences coréennes :

La nourriture :
Les kimchis dans un marché.
   Depuis mon départ de France, je tourne essentiellement au riz pour les repas. Ici, la cuisson à la vapeur le rend différent des premiers pays que j'ai visités. En plus il est toujours accompagné des kimchis (du chou et autres légumes fermentés dans de grosses jarres), de pousses de soja, d'herbes ou d'algues. Le tout sert à agrémenter des soupes avec du tofu, des épices et d'autres ingrédients savoureux.
L'eau à la bouche.
   J'ai aussi goûté le barbecue coréen que ce soit avec du lard de cochon noir sur l’île de Jeju, du poulpe ou des poissons. C'est très bon mais heureusement qu'il y a toujours une serveuse pour nous aider car en temps qu' européens, on ne connaît pas la tradition et la façon de faire cuire les aliments car ici tout est très codifié.
La cuisine coréenne, que du bonheur !
   Le plat national est le bibimbap qui est servi dans un bol en pierre très chaud avec beaucoup d'accompagnements. Ce plat très coloré est censé représenter l'équilibre parfait car toutes les couleurs de la culture coréenne et de la pensée de Confucius y sont représentées.
Dans les marchés, il y a des beignets fourrés à la purée de pois rouge, du boudin noir rempli de nouilles chinoises cuit dans une sauce rouge très épicée, des boules de pâte de riz de toutes les couleurs...


Le vrai, le seul, l'unique bibimbap !



La serviabilité des coréens :
   Tous les coréens essayent de vous aider. Ils sont timides mais essayent toujours de donner une information correcte. De nombreux touristes sont accompagnés jusqu'à leur destination finale lorsqu'ils sont un peu perdus. Il suffit de demander un renseignement et le téléphone ou Internet est mis à contribution pour avoir la bonne information. Dans les points d'informations touristiques, tout est fait pour que le touriste soit renseigné. Idem dans les gares où des volontaires qui parlent anglais viennent vous rencontrer pour savoir si tout va bien et si vous n'avez pas besoin d'aide. Certains musées sont gratuits et il y a souvent des personnes qui servent de guide gratuitement. Dans chaque bureau, accueil on trouve rapidement une personne aimable pour nous servir. Un vrai plaisir pour un français habitué aux longues files d'attentes et aux démarches interminables. Voilà certainement une des raisons pourquoi la Corée du Sud est un pays facile à vivre.

   Une seule fois j'ai eu des problèmes pour des démarches en Corée. Un jeune vénézuélien que j'avais rencontré dans mon dortoir devait échanger son billet d'avion. Je l'ai accompagné en fin de journée pour l'aider dans ses démarches. Nous sommes rentrés dans un grand immeuble moderne, un grand bureau vide nous attendait. Sur le bureau, un écriteau : merci d'utiliser le téléphone et d'appeler au numéro indiqué : pas très professionnel, mais on appelle tout de même. Au bout de 15 minutes d'attente et de musique, on a enfin quelqu'un en ligne qui demande plein de papiers et de justificatifs à mon ami vénézuelien. Est-ce que ça vous rappelle un pays ? La compagnie aérienne en question, c'était Air France...

Le parc de Lotte World :
Un vrai gamin !
   Pas de Disney World ici. Mais ils ont une copie avec le Lotte World. La même chose mais en plus kitsch ! J'ai été accueilli par des coréennes aux robes acidulées et faisant des grands signes des deux mains avec un sourire à s'en décrocher la mâchoire. Il y avait aussi Lotty et Lorry, les copies de Mickey et Minnie. Le tout réuni sur plusieurs étages et une partie des grosses attractions se trouvent à l'extérieur. Certains personnages de Disney étaient présents mais en copie : Alice, le Roi Lion, Aladin, Peter Pan, les 3 petits cochons... Une bonne après-midi de détente et de rire.


Un petit air de Disney.
Le Lotte World de l'intérieur.


Une nuit dans un spa :

   Pour faire quelques économies sur le prix d'une chambre en Corée du Sud, mais aussi pour découvrir les traditions du pays, il est possible de dormir dans un Spa. Je n'ai que payé l'entrée de 5 euros, j'ai eu droit à des bains chauds, sauna, douches froides et piscines. Je n'ai jamais fait ça en France et c'est bien agréable. Après il n'y a plus qu'à rejoindre la salle commune, récupérer un matelas très fin et dormir sur le sol chaud sans couverture et dans les vêtements qui sont fournis. Vous n'aurez pas droit à des photos du Spa car elles sont interdites. Comme il y a un Spa pour les hommes et un autre pour les femmes, tout le monde est à poil. Pudiques s'abstenir !




Le wwoofing : Travailler dans une plantation de thé biologique :
La plantation de thé.
   J'ai participé à un week-end wwoffing dans le sud, dans une ferme de la ville de Seoladawon. Le wwoffing consiste en un échange de main d’œuvre dans une ferme biologique contre un lit et de la nourriture. J'étais l'ouvrier dans une plantation de thé bio et j'ai donc eu une petite maison pour dormir, des repas délicieux préparés par la maîtresse de maison, une initiation au yoga et une démonstration de chants traditionnels coréens.
Juste avant le séchage du thé vert.
   Le matin, le réveil se fait aux aurores (5h) pour commencer par un peu de yoga et de méditation. Puis récolte des jeunes pousses de thé (pas plus de 3 feuilles) avant que le soleil ne tape trop fort. Vers 10 heures, le travail peut s’arrêter et on peut déjeuner. Il faut ensuite faire sécher les feuilles au soleil puis dans la soirée les écraser délicatement pour permettre un début d’oxydation. Lors des moments où il ne faut pas travailler les feuilles de thé, le groupe de travailleurs peut mettre les feuilles sèches en paquet ou encore désherber à la main toutes les mauvaises herbes qui poussent entre les arbustes de thé. Un travail sans fin dans cette plantation biologique !
Chants traditionnels dans la soirée dans la salle commune.
Les soirées et les bars dans Séoul :

   A Séoul, il est difficile de trouver un bar pour seulement boire un coup. Il faut impérativement commander un plat pour accompagner une boisson. C'est ainsi que les jeunes coréens passent leur nuit à boire et à manger jusqu'au lever du jour. Il y a aussi les fameux karaokés mais je n'ai malheureusement pas eu l'occasion d'en tester un.
   Par contre, ce qui est étonnant, c'est de voir à partir de 18h, les employés de grandes compagnies sortir de leur bureau pour dîner. Ils se retrouvent tous dans les ruelles de Séoul, vêtues de leur costume cravate pour manger sur des petites tables en plastique et boire des bouteilles de Soju, l’alcool de riz local. Et ils parlent beaucoup et boivent beaucoup pour s' humidifier la langue qui fonctionne trop. Vers 22 heures, ils rentrent (pour ceux qui en sont capables) en zigzaguant jusqu'à la première station de métro. Ils se mettent tous dans des états pitoyables et ce, tous les jours de la semaine. Il n'est pas rare d'en voir certains dormir dans les vapeurs d'alcool, sur les trottoirs ou dans les halls du métro, toujours dans leur magnifique costume, jusqu'au lendemain matin.



Le séjour dans un temple :
2 élèves disciplinés.
   Je suis resté durant 48 heures au temple de Golgulsa dans la région de Gyeongu. J'étais en compagnie de Maria, une canadienne que j'avais rencontrée au Mont Namsan. Le programme était simple : réveil à 4h du matin, chants, prières, méditation, repas, travail en commun, découverte d'activités traditionnelles, etc... Toutes ces activités sont proposées par des temples en Corée du Sud ou ailleurs.
Voilà ce qu'il faut faire avec beaucoup d'entrainement !
   Mais à Golgulsa il y a une particularité : le sunmudo. C'est un art martial coréen qui allie souplesse, rapidité, méditation et concentration sur le souffle. Nous avons eu droit à une démonstration : spectaculaire ! Nous avons eu aussi droit aux 2 entraînements journaliers : douloureux pour les muscles et les articulations ! Pas facile après ça de faire 108 génuflexions devant Bouddha.

La vue sur la Corée du Nord :
Au loin, la Corée du Nord.
   J'ai fait une sortie purement touristique jusqu'à la frontière avec la Corée du Nord. J'ai été chargé dans un bus avec d'autres touristes, on a regardé un film "propagande" sur la défense de la liberté par l'armée américaine qui stationne toujours en Corée du Sud ; on a visité rapidement un tunnel qui devait servir à l'invasion du sud par les troupes de l'armée du nord ; on a visité une gare (???) puis on a jeté un coup d'oeil au nord communiste grâce à des jumelles.
  La peur du communisme fait marcher le commerce du tourisme ! Mais j'ai aussi vu des camions capitalistes revenir chargés de produits fabriqués dans le nord à moindre coup... Regardez votre i-phone, il vient peut être de la Corée du Nord...





Les choses étranges (du moins différentes de ce qui existe en France) :
  • La K-pop est une forme de musique très en vogue chez les adolescents et les midinettes. En France, on ne connaît cette musique que par le chanteur Psy et la chanson « Gangnam style » qui l'a rendu mondialement célèbre l'année dernière. Je n'ai pas réussi à voir un concert de K-pop mais je suis tombé par hasard sur un mini musée consacré aux nouvelles idoles des jeunes. Ce musée était situé au 9éme étage d'un magasin. C'était très marrant de se faire photographier avec une star virtuelle ou de danser avec des hologrammes d'un groupe de chanteur comme sur cette photo. Très sympa aussi les couleurs fluorescentes et les paillettes.
Je suis en bonne compagnie.
  • Pour l'instant, mon expérience du métro souterrain se cantonnait à Paris. Quel changement avec celui de Séoul. Ultra propre, moderne, accessible à tous (handicapés, vélo...) les rames sont d'une longueur impressionnante et arrivent d'une façon très régulière. Ce qui fait qu'on est jamais serré comme des sardines et qu'on se trouve même assis la plupart du temps. Pour les étrangers, tout est écrit en anglais et les stations sont annoncées à l'avance en anglais également. Aucun problème pour se déplacer dans la capitale. Par contre le silence règne dans les wagons car tous les coréens sont braqués sur leurs smartphones.
    Lâchez ces téléphones ! 
  • J'ai croisé cet étrange animal dans une rue tendance de Séoul. Pauvre bête ! Par contre je pensais croiser des jeunes coréennes avec des cheveux aux couleurs aussi éclatantes mais ça n'a pas été le cas. Ce n'est peut être plus la mode ici ou simplement un cliché que nous avons en France sur les coréennes.
    Pauvre bête ! 
  • Les couleurs chatoyantes ne sont pas sur les cheveux des jeunes mais sur les habits de randonnée des adultes. J'avais parfois l'impression d’être à Tahiti accompagné par une pleine valise de chemises du chanteur Antoine. C'était même agressif pour les yeux, un défi à celui qui aurait le plus de couleurs sur ses habits, de vrais arlequins ! Et en plus des pantalons, chaussures et vestes de très grandes marques de sport, chaque randonneur devait avoir sur lui plus de 1000 euros de matériel : GPS, sac à dos ultra léger, chapeau, gants, bâtons, gamelles et réchaud pour manger, le top de l'équipement ! Tout ça pour 3 heures de randonnée sur des chemins goudronnés. Les coréens sont très professionnels et sérieux en matière d'équipement de sport.
    Impossible de perdre un coréen dans les bois.
  • Lors d'une de mes excursions dans Séoul, je suis tombé par hasard sur le palais de la Première ministre. Comme un je traînais peu et que je prenais des photos, je pense que mon attitude, ma barbe et mon chapeau malgache ont attiré l'attention. Un membre de la sécurité et venu et m'a demandé de patienter 5 minutes. J'étais pas très rassuré car je n'avais pas mon passeport sur moi. Je me suis retrouvé rapidement en présence de presque une dizaine de gars de la sécurité habillés en civil mais très facilement reconnaissables car ils ont tous des lunettes de soleil, une chemise à carreaux et une oreillette. 
    Il faut savoir qu'à Séoul et ailleurs en Corée, tout est contrôlé mais discrètement. Partout il y a le logo CCTV ce qui signifie qu'il y a des caméras de vidéo surveillance (ou vidéo protection comme ils disent à la ville du Puy) qui vous filment. J'ai donc pris le parti de patienter devant le palais de la ministre, d'enlever mon chapeau pour que l'on puisse éventuellement m'identifier rapidement et ne pas faire de vague. Après 5 bonnes minutes d'attente, on m'a laissé partir et je n'ai pas demandé mon reste.


Combien de membres de la sécurité ?



   Deux petits mots pour conclure sur la Corée du Sud. En parlant avec un Coréen, il m'a dit que l'objectif du pays est de surpasser le Japon. Je vais donc faire un tour au pays du soleil levant durant le mois de juin pour voir lequel des deux pays est le gagnant de cette « compétition ».
   Mais pour vous prouver que les coréens sont des travailleurs acharnés, je préfère vous rapporter cette discussion que j'ai eu avec un autre coréen. Je lui demandais si il pensait qu'un jour la Corée du Sud et la Corée du Nord ne formeraient qu'un seul pays à nouveau. Il m'a répondu que ce n'étais qu'une question de temps. Et lorsque je lui ai demandé comment le sud ferait pour permettre au nord d'avoir le même niveau de vie (au sud les habitants sont au 21éme siècle alors qu'au nord c'est quasiment le Moyen-age). Il m'a répondu sans sourciller : « Ce n'est qu'une question de temps : 5 ans maximum est le Nord sera à notre niveau de développement. Tous les coréens travailleront ensemble, main dans la main, 25 heures par jour s'il le faut ! ».  


Un sourire pour finir :


1 commentaire:

  1. Merci de m'avoir ramenée dans ce pays qui m'est si cher et de m'avoir fait revivre tous les bons moments que j'y ai passés.

    Gaëlle, une des françaises qui a croisé ta route à Seoul

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